Face à l’aggravation de la situation sécuritaire et démocratique au Sahel, le Conseil de Résistance pour le Renouveau Démocratique Africain (CRR-DA) a lancé, le 12 octobre 2024, un appel pressant à la communauté internationale et aux peuples africains. Le Conseil dénonce des “atteintes graves à la démocratie et aux droits humains” dans plusieurs pays de la région, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Dans sa déclaration, le CRR-DA s’alarme de la remise en cause de l’ordre constitutionnel, aggravée par une crise sécuritaire sans précédent. Les promesses initiales des juntes militaires, qui avaient promis de restaurer la stabilité et de faciliter des transitions démocratiques, se sont évanouies, remplacées par une gouvernance autoritaire. Le Conseil souligne que les régimes militaires actuels se caractérisent par la répression des libertés civiques, des arrestations arbitraires, et un contrôle étouffant de la presse.

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La montée des groupes terroristes, combinée à l’échec des autorités à y faire face, a exacerbé la pauvreté dans la région. Des millions de personnes sont plongées dans une misère extrême, tandis que les autorités continuent de limiter les libertés fondamentales.

Le CRR-DA exige la définition d’une feuille de route claire pour un retour à l’ordre constitutionnel. Parmi ses principales demandes figurent la libération des prisonniers politiques, notamment l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, ainsi que la réouverture des frontières entre le Niger et le Bénin, cruciales pour l’approvisionnement des populations locales.

Le Conseil réclame également des élections libres et transparentes sous la supervision d’organismes indépendants. Il appelle à une nouvelle ère constitutionnelle basée sur le respect des institutions démocratiques, la lutte contre la corruption, et la justice sociale.

Enfin, le CRR-DA incite les patriotes africains à résister pacifiquement aux régimes militaires et appelle à la revitalisation de la CEDEAO, afin d’en faire un véritable instrument d’intégration régionale.