Sénégal : Un ancien parlementaire arrêté, les détails

L’arrestation de Moustapha Diakhaté, ancien proche de Macky Sall et figure bien connue du landerneau politique sénégalais, fait grand bruit. Le 10 juin 2025, il a été placé en garde à vue à la Division des Investigations Criminelles (DIC), pour « offense au chef de l’État » Bassirou Diomaye Faye et à une autorité assimilée. Une affaire au retentissement symbolique fort, qui ravive le débat sur les limites de la liberté d’expression sous le nouveau régime.

Un discours de rupture et de défi

Dès la veille de son audition, Diakhaté n’a pas fait mystère de sa convocation. Fidèle à son style sans filtre, il a dénoncé une prétendue « politique d’épuration » menée par le pouvoir actuel, qualifiant le parti Pastef de « premier parti fasciste africain ». Dans une comparaison explosive, il a évoqué la trajectoire d’Adolf Hitler et le déclin de la démocratie allemande dans les années 1930, pour alerter sur une supposée dérive autoritaire au Sénégal.

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Une ligne rouge franchie ?

Ces propos, aussi spectaculaires que controversés, ont provoqué une onde de choc. Si certains estiment que Diakhaté est dans son rôle d’opposant en usant de l’hyperbole politique, d’autres jugent ses déclarations outrageantes, voire dangereuses, au regard du contexte national. Son arrestation s’inscrit dans ce climat de tension, où la parole publique est plus que jamais scrutée.

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Une justice sous pression
Au-delà de la procédure judiciaire, l’affaire prend une dimension politique majeure. La garde à vue de Diakhaté pose une question cruciale : jusqu’où peut aller la critique d’un pouvoir démocratiquement élu ? Et, inversement, où commence l’intolérance au débat dans un État de droit ?

Le traitement de ce dossier constituera un test pour la justice sénégalaise et un indicateur du cap démocratique emprunté par le président Diomaye Faye. Dans un pays où la parole politique est souvent vive, la réponse judiciaire devra conjuguer rigueur, équité et respect des principes républicains.

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