Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) a annoncé une grève symbolique ce mardi 13 août 2024, décrétant une « journée sans presse » pour protester contre les pressions exercées par les nouveaux dirigeants du pays sur le secteur médiatique. Cette action vise à alerter l’opinion nationale et internationale sur les menaces pesant sur la liberté et l’indépendance des médias sénégalais.
Dans une tribune publiée le 11 août 2024, le CDEPS a fermement critiqué l’influence croissante des autorités politiques sur les médias, soulignant que ces pressions pourraient compromettre leur rôle essentiel dans la société. Les diffuseurs et éditeurs de presse ont rappelé que les médias ont toujours joué un rôle crucial dans l’affermissement de la démocratie au Sénégal, en permettant aux citoyens d’accéder à l’information et de développer leur conscience citoyenne, notamment à travers l’utilisation des langues locales.
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Depuis trois mois, la presse sénégalaise traverse une période difficile marquée par une série d’attaques visant à discréditer les médias et leurs acteurs. Le CDEPS a dénoncé une campagne de diabolisation qui présente les médias comme irresponsables et défaillants dans leurs obligations, particulièrement fiscales. Parallèlement, des tentatives sont faites pour diviser les éditeurs de presse et leurs collaborateurs, exacerbant les tensions au sein de la profession.
Face à cette situation, marquée par le blocage des comptes bancaires, la saisie de matériels de production, la rupture unilatérale des contrats publicitaires et le gel des paiements, le CDEPS a décidé de réagir en organisant cette journée sans presse. Cette grève vise à sensibiliser l’opinion sur les dangers qui guettent la liberté de la presse au Sénégal et à exprimer la solidarité des professionnels des médias dans leur lutte pour préserver l’indépendance de leur secteur.
Le CDEPS appelle les autorités à cesser les pressions et à engager un dialogue constructif pour résoudre les problèmes qui affectent la presse sénégalaise. Pour les professionnels des médias, cette « journée sans presse » est un cri d’alarme pour défendre la démocratie et la liberté d’expression, qui sont au cœur de l’identité du Sénégal.