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Réforme de la Justice Sénégalaise : Vers une africanisation des symboles ?

Un rapport récemment publié préconise une réforme significative du système judiciaire au Sénégal, visant à africaniser les symboles hérités de la colonisation française. Cette initiative, soutenue par le président nouvellement élu Bassirou Diomaye Faye, propose des modifications telles que l’adaptation des tenues des magistrats et le remplacement de la déesse allégorique Thémis par une figure africaine.

Le président Faye, élu en mars sur une plateforme de rupture systémique avec le passé, a exprimé son soutien à cette réforme lors de la réception du rapport. Il a déclaré que l’africanisation des symboles de la justice serait au cœur de ses préoccupations, parallèlement à une refonte du code pénal et du code de procédure pénale, ainsi qu’à la mise aux normes des lieux de détention.

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Le président, qui a lui-même été incarcéré plusieurs mois en 2023-2024 avant d’être élu, a fait de la réforme de la justice une priorité pour garantir son indépendance et combattre l’arbitraire. Il a initié une concertation nationale en mai-juin, rassemblant divers acteurs pour discuter de ces réformes.

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Bassirou Diomaye Faye Senegal

Le rapport des « assises » propose des recommandations judiciaires et institutionnelles, tout en soulignant l’importance de « reconstruire les symboles et attributs de la justice » pour qu’ils soient significatifs pour le peuple. Il suggère de remplacer Thémis, déesse grecque de la justice, par des références locales ou africaines comme Mâat, déesse de l’harmonie de l’Égypte antique. Le rapport propose également d’adapter les toges des personnels judiciaires avec des motifs culturels africains et de repenser la configuration et l’architecture des lieux de justice.

La justice sénégalaise reste fortement influencée par le droit et le décorum hérités de la colonisation française. Les symboles comme Thémis, tenant une balance et un glaive, sont perçus comme étrangers par de nombreux Sénégalais, ce qui les éloigne de la justice. Les avocats de l’africanisation soutiennent que des références locales rendraient la justice plus accessible et pertinente pour la population.

Le professeur Babacar Guèye, qui a dirigé la concertation, a expliqué vendredi l’importance de ces changements pour rapprocher la justice du peuple et renforcer son sens et son efficacité.

 

 

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