Soupçons de détournements à la FECOFOOT : La FIFA mise en cause ?

La Fédération congolaise de football (FECOFOOT) sort officiellement de la période de suspension imposée par la FIFA. Pourtant, la décision de Zurich peine à rassurer l’opinion, tant les accusations de mauvaise gestion s’accumulent. Depuis plusieurs semaines, une enquête a été ouverte par la justice congolaise pour des faits présumés de faux et usage de faux, notamment dans la gestion des fonds issus des subventions internationales. Parallèlement, la commission d’éthique de la FIFA a été saisie pour examiner les irrégularités suspectées au sein de la fédération.

Des fonds détournés ? Le centre technique d’Ignié sous la loupe

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Parmi les points d’ombre, l’utilisation des financements destinés au centre technique d’Ignié retient particulièrement l’attention. Des allégations évoquent des factures émises sans justificatif ou impliquant des entreprises fictives. Le réfectoire et le restaurant du centre seraient au cœur de ces soupçons, tout comme certaines subventions censées appuyer le football féminin durant la pandémie de COVID-19. Le manque de traçabilité de ces fonds et l’état déplorable des infrastructures alimentent les critiques.

Des suspensions provisoires et une gouvernance critiquée

La FIFA, par le biais de sa commission de discipline, a suspendu provisoirement jusqu’au 2 août quatre anciens responsables de la Commission ad’hoc : William Bouaka, Oumar Djim, Fred Tino Geryl Mandounou et Wilfried Bruno Monka. Cette instance, non reconnue statutairement, est accusée d’avoir violé l’article 70 du code disciplinaire de la FIFA. En interne, le président Jean-Guy Blaise Mayolas et le secrétaire général Badji Mombo Wantete pourraient eux aussi être frappés de sanctions si les soupçons sont confirmés.

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Une question embarrassante pour la FIFA

La levée rapide de la suspension interroge, d’autant plus que certains protocoles, notamment celui signé en septembre 2022 entre le ministère des Sports, la CAF, la FIFA et la FECOFOOT, n’ont jamais été intégralement respectés. De nombreux observateurs dénoncent le laxisme de la FIFA, qui se prévaut pourtant d’un audit annuel de ses fédérations membres, audits qui restent curieusement confidentiels. La situation actuelle rappelle celle de la Guinée, où le président Bouba Sampil a été révoqué pour des raisons similaires.

Un avenir incertain pour le football congolais

Si une enquête formelle est ouverte par la commission d’éthique de la FIFA, elle pourrait conduire à de lourdes sanctions à l’encontre des dirigeants actuels. En attendant, la FECOFOOT tente de relancer les compétitions locales, dans un climat marqué par la défiance et la perte de crédibilité. Pour les amateurs de football congolais, une question demeure : leur sport fétiche pourra-t-il un jour se libérer des dérives qui gangrènent sa gouvernance ?

 

 

 

 

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