Le Tchad franchit une étape décisive dans sa quête de souveraineté en actant la rétrocession de la base militaire de Faya par les forces françaises. Cette décision, officialisée le 26 décembre, met fin à une longue période de présence militaire française sur ce territoire stratégique du nord du pays.

Annoncée par le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, cette mesure s’inscrit dans une volonté affirmée de réorienter la gestion de la sécurité nationale. « La base de Faya a été rétrocédée à l’armée nationale tchadienne, qui en assurera désormais la gestion et la sécurisation », a-t-il précisé. Cette décision découle de la suspension des accords militaires entre les deux nations, un tournant symbolique dans les relations bilatérales.

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Pour l’État tchadien, cette reprise en main marque une étape cruciale vers une indépendance stratégique accrue. L’armée nationale prend désormais seule la responsabilité de protéger cette région sensible, située aux confins du Sahara, où la menace des groupes armés reste omniprésente.

Malgré ce retrait militaire, le gouvernement tchadien tient à souligner son attachement à des relations internationales équilibrées. Il réaffirme sa détermination à privilégier des partenariats fondés sur le respect mutuel et les intérêts communs, tout en consolidant son rôle d’acteur clé pour la paix et la sécurité dans la sous-région.

Ce repositionnement stratégique pourrait remodeler le dispositif sécuritaire du pays, tout en renforçant son engagement dans la lutte contre le terrorisme. En regagnant le contrôle total de la base de Faya, le Tchad trace une voie nouvelle, illustrant sa volonté de prendre en main son destin tout en restant ouvert à une coopération internationale respectueuse de sa souveraineté.