Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a récemment pris une décision marquante dans la lutte contre le terrorisme en dirigeant personnellement l’offensive terrestre et fluviale de l’opération Haskanite, contre Boko Haram. Accompagné de ses troupes, il a lancé une intense campagne soutenue par des frappes aériennes, envoyant un message clair et puissant sur son engagement à éradiquer la menace terroriste dans la région. Ce geste, rare et symbolique, souligne un leadership de proximité qui pourrait redéfinir les attentes envers les dirigeants militaires du Sahel.
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En se rendant sur le terrain aux côtés des soldats, Mahamat Idriss Déby Itno n’a pas seulement montré son soutien, mais a incarné un modèle de solidarité active. « Je suis un soldat et pour prendre de bonnes décisions en matière de sécurité, il faut être sur le terrain », a-t-il déclaré. Ces mots, accompagnés de sa présence physique au cœur de l’action, ont renforcé la confiance des troupes et motivé leurs efforts dans un contexte de guerre difficile.
Ce leadership incarné pourrait inspirer d’autres chefs d’État sahéliens, confrontés aux mêmes défis sécuritaires. Au Mali, au Burkina Faso, ou au Niger, des figures comme Assimi Goïta, Ibrahim Traoré ou Abdourahamane Tiani pourraient se tourner vers cet exemple de dirigeant sur le terrain pour dynamiser les armées locales. Dans un contexte où la gouvernance à distance a souvent montré ses limites, le modèle de Mahamat Idriss Déby Itno semble répondre à un besoin urgent de proximité et d’engagement direct face aux dangers auxquels sont confrontées ces nations.