Le gouvernement tchadien a acté un tournant décisif en exigeant le retrait complet des forces françaises de son territoire d’ici au 31 janvier 2025. Cette décision, annoncée il y a deux semaines, met un terme à des décennies de coopération militaire avec la France, dans un contexte de redéfinition des relations entre les deux nations.

N’Djamena a motivé cette démarche par sa volonté de rétablir une souveraineté pleine et entière. Le gouvernement ambitionne de reprendre le contrôle total de ses politiques de défense et de sécurité, rompant avec une présence étrangère longtemps critiquée par une partie de l’opinion publique comme une ingérence. Ce choix marque une affirmation claire du Tchad de définir seul son avenir stratégique.

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Le processus de départ des troupes françaises est déjà en cours. Ce vendredi 20 décembre 2024, 120 soldats français ont quitté N’Djamena à bord d’un Airbus A330 Phoenix MRTT, sous la supervision des autorités militaires tchadiennes. La présence du Chef d’état-major général des armées tchadiennes a symbolisé l’importance de cet événement, qui reflète une volonté commune d’assurer une transition ordonnée et apaisée.

Alors que la date butoir approche, cette décision suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir des relations franco-tchadiennes. La fin de cette coopération militaire historique marque un repositionnement stratégique inédit dans la région du Sahel, où les enjeux sécuritaires demeurent cruciaux.

Le départ des forces françaises illustre une ère de rupture et de nouveaux équilibres, où le Tchad aspire à affirmer davantage son indépendance tout en s’adaptant aux défis régionaux. Cette étape pourrait redéfinir durablement les dynamiques de pouvoir et de coopération dans cette zone hautement stratégique.