Le lundi 10 juin 2024, les autorités tchadiennes ont pris la décision d’interdire une marche prévue contre la présence militaire française sur leur sol. Cette manifestation, organisée par le Mouvement révolutionnaire pour la démocratie et la paix (MRDP), avait pour objectif de dénoncer la présence des troupes françaises dans le pays. Les autorités tchadiennes ont invoqué des risques de trouble à l’ordre public pour justifier cette interdiction.
Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration a précisé que la marche ne respectait pas les dispositions légales en vigueur, notamment l’article 6, alinéa 4, et l’article 8 de l’Ordonnance N°011/PR/2023 du 1er août 2023, régissant les manifestations sur la voie publique. Selon ces articles, les manifestations doivent être organisées dans le respect de l’ordre public, une exigence que les autorités ont estimée ne pas être remplie dans ce cas précis.
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Cette interdiction marque un durcissement supplémentaire du contexte politique au Tchad, observé depuis l’arrivée au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno. Le président, qui a pris les rênes du pays dans un climat déjà tendu, continue de renforcer son autorité par des mesures de contrôle strictes sur les mouvements de contestation.
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Commandez MaintenantLe Tchad occupe une position stratégique dans la présence militaire française en Afrique. Suite aux retraits successifs des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le Tchad est devenu le dernier bastion de cette présence militaire dans la région du Sahel. La France, de son côté, reste un allié important et un soutien essentiel pour le président Déby Itno, consolidant ainsi leur partenariat malgré les tensions croissantes au sein de la population tchadienne.
Ainsi, l’interdiction de cette marche reflète non seulement les préoccupations des autorités tchadiennes en matière de sécurité, mais également les enjeux géopolitiques complexes qui sous-tendent la présence militaire française au Sahel.