À l’approche des élections législatives et locales du 29 décembre au Tchad, l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) a publié la liste provisoire des candidats. Parmi les 1321 dossiers reçus pour les législatives, 1274 ont été validés. Les candidats proviennent de 179 partis ou regroupements politiques, témoignant d’une diversité politique dans ce double scrutin.
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Cependant, certains noms notoires ne figureront pas sur les bulletins de vote. C’est le cas de Mahamat Zen Bada, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), autrefois parti au pouvoir sous l’ex-président Idriss Déby. Sa candidature a été rejetée en raison d’une condamnation en 2012 pour faux en écriture publique et détournement de fonds publics. Malgré une grâce présidentielle, son casier judiciaire reste entaché, ce qui a motivé l’ANGE à invalider sa candidature. En plus de Zen Bada, cinq autres membres du MPS ont vu leurs candidatures rejetées, mais ils disposent jusqu’au 18 novembre pour contester ces décisions.
Par ailleurs, le parti Les Transformateurs, dirigé par l’ex-Premier ministre Succès Masra, ne participera pas aux élections. Ce mouvement a décidé de boycotter le scrutin pour protester contre le refus des autorités d’envisager une révision du code électoral, qu’il juge inadapté pour garantir une élection transparente et équitable.
Ces exclusions et boycotts soulèvent des questions sur l’ouverture et la transparence du processus électoral au Tchad. Tandis que certains citoyens saluent la diversité des candidats, d’autres s’interrogent sur l’absence de figures de l’opposition. Ces élections, premières depuis la prise de pouvoir par Mahamat Idriss Déby, seront scrutées de près pour évaluer l’engagement du Tchad envers des réformes démocratiques significatives.