TikTok : La justice enquête sur un algorithme jugé dangereux pour les mineurs

edgard2023 • novembre 5, 2025 • MAJ novembre 5, 2025 • 2 min de lecture
A LA UNE Actualités Société Tech
TikTok : La justice enquête sur un algorithme jugé dangereux pour les mineurs

La justice française a ouvert une enquête préliminaire visant TikTok, soupçonné d’exposer les mineurs à des contenus à haut risque, notamment ceux incitant au suicide. L’affaire, révélée ce mardi 4 novembre 2025 par la procureure de Paris Laure Beccuau, fait suite à un signalement du député Arthur Delaporte, qui alerte sur la « facilité d’accès » des jeunes à un algorithme « susceptible de pousser les plus fragiles vers le passage à l’acte ».

Cette procédure intervient dans un contexte déjà tendu. En septembre dernier, la commission d’enquête parlementaire sur TikTok, présidée par Arthur Delaporte, avait livré un rapport accablant. Le document décrit un véritable « piège algorithmique » dans lequel les adolescents, après quelques minutes d’utilisation, se voient proposer des contenus violents, suicidaires ou liés à l’automutilation. Parmi les recommandations avancées figurent l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans et l’instauration d’un « couvre-feu numérique » pour les 15-18 ans.

Lire aussi : La Diaspora Africaine : État des Lieux et Initiatives Inspirantes

L’enquête, confiée à la Brigade de lutte contre la cybercriminalité de Paris, vise plusieurs infractions graves : propagande en faveur du suicide, facilitation d’activités illicites en bande organisée et altération d’un système de données. Les enquêteurs chercheront à savoir si TikTok a respecté ses obligations légales de modération et si son algorithme correspond réellement aux déclarations publiques de l’entreprise.

QuaiAlpha illustration tiktok centres distribution 1024x683 1

Déjà mise en cause dans plusieurs pays européens, la plateforme chinoise rejette les accusations et dénonce une « présentation trompeuse » des faits, accusant la commission parlementaire de vouloir en faire un « bouc émissaire » du malaise numérique.

Au-delà du cas TikTok, cette enquête soulève une question majeure : jusqu’où les autorités peuvent-elles aller pour protéger les mineurs face à des algorithmes toujours plus puissants et opaques ?