Le président élu Donald Trump a confirmé son intention de déclarer l’état d’urgence national pour assurer la sécurité des frontières et d’utiliser l’armée américaine pour exécuter une vaste initiative d’expulsion ciblant les migrants sans papiers.

L’immigration, thème central de la campagne de Donald Trump, devrait dominer son mandat à la Maison Blanche. L’ancien président s’est engagé à expulser des millions d’immigrés sans papiers et à sécuriser la frontière sud avec le Mexique, évoquant une augmentation des passages illégaux pendant le mandat du président Joe Biden.

Sur sa plateforme Truth Social, Trump a partagé une publication d’un militant conservateur, qui affirmait que le président élu était « prêt à déclarer l’état d’urgence national et à déployer des ressources militaires pour inverser les politiques d’immigration de l’administration Biden par le biais de déportations massives ». Trump a simplement ajouté « Vrai ! » à la republication.

Cette annonce intervient alors que Donald Trump se prépare à revenir dans le Bureau ovale après sa victoire électorale du 5 novembre face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris. Il a commencé à nommer des personnalités clés de son administration, notamment Tom Homan, partisan de la ligne dure en matière d’immigration, qui occupera le poste de « tsar des frontières ».

Homan, ancien chef par intérim de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), est depuis longtemps un défenseur des politiques d’immigration plus strictes et a récemment exhorté les migrants sans papiers à « commencer à faire leurs bagages dès maintenant ».

Le projet d’expulsion pourrait affecter des millions de familles à travers les États-Unis. Les autorités estiment qu’il y a environ 11 millions de personnes sans papiers dans le pays, et les mesures radicales de Trump devraient avoir un impact indirect sur plus de 20 millions de personnes.

Si la sécurité aux frontières constitue un défi constant pour les administrations successives, la rhétorique de Trump a intensifié les inquiétudes.

Il a également fait part de son intention d’invoquer la loi sur les ennemis étrangers de 1798, vieille de plusieurs siècles, une mesure que les critiques considèrent comme dépassée et qui rappelle des politiques controversées telles que l’internement des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale.

Trump n’a pas encore détaillé l’étendue de son programme d’immigration, mais a clairement fait part de son intention d’agir rapidement.

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