À Tunis, deux jours avant l’élection présidentielle, les rues de la capitale ont été secouées par des manifestations massives, reflétant un rejet profond du processus électoral en cours. Le président sortant, Kais Saied, est attendu pour être réélu dans ce scrutin controversé, où la majorité de ses opposants ont été écartés ou emprisonnés.
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Les manifestants, en grande partie des jeunes, ont dénoncé une élection dépourvue de garanties démocratiques. Siwar Gmati, militante de 27 ans, a résumé le sentiment général : « Non, absolument non, je ne voterai pas », en raison de l’absence de candidats crédibles et des nombreuses irrégularités. Ce boycott est également soutenu par les partis d’opposition, qui contestent la neutralité de l’autorité électorale, nommée par M. Saied.
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Commandez MaintenantDepuis son élection en 2019, Kais Saied a consolidé son pouvoir en réécrivant la constitution, suscitant des critiques nationales et internationales. Les arrestations de journalistes, militants et opposants politiques renforcent l’image d’une démocratie en recul. En parallèle, le climat socio-économique reste tendu, avec un taux de chômage de 16 % touchant particulièrement les jeunes.
Cette élection, la troisième depuis la révolution de 2011, se déroule dans un contexte de désillusion généralisée, où les idéaux du printemps arabe semblent s’éloigner sous la présidence autoritaire de Kais Saied.