Le président Umaro Sissoco Embalo est de retour en Guinée-Bissau lundi 3 mars, après une tournée européenne. Il a ouvertement reconnu avoir chassé les représentants de la Cédéao.
En effet, des médiateurs de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient à Bissau du 21 au 28 février pour tenter de trouver une solution aux divergences entre le pouvoir et l’opposition sur la date de fin du mandat du président.
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Le Président assume également être à l’origine du départ précipité de la délégation de la Cédéao, en mission à Bissau la semaine dernière : « Ils n’ont pas respecté la feuille de route. Ici, ce n’est pas une république bananière. Il y a un président, il y a une loi, il y a une Constitution. Et la Cour suprême, on ne se badine pas avec ça. »
« Cette mission, c’est moi qui aie donné l’ordre d’expulsion, c’est moi qui les aie chassés d’ici« , a reconnu le président.
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Commandez MaintenantEn décembre 2023, il avait dissous le Parlement dominé à l’époque par l’opposition, trois jours après des affrontements armés qu’il a présentés comme une tentative de coup d’État.
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Il avait ensuite fixé au 24 novembre 2024 les législatives anticipées, avant de les reporter sine die par un décret présidentiel, invoquant des difficultés logistiques et financières.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise d’environ deux millions d’habitants, est un pays à l’histoire jalonnée de coups d’État militaires ou politiques, depuis son indépendance en 1974.