La situation se complique pour François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina Faso. Résident habituel de la France, il se trouve désormais coincé à Abidjan, aux côtés de son frère malade. Selon les dernières informations, la France refuse de l’accueillir à nouveau sur son sol, marquant une étape supplémentaire dans sa descente aux enfers.

Une extradition avortée

François Compaoré est au cœur de l’affaire Norbert Zongo, un journaliste burkinabè assassiné en décembre 1998. Soupçonné dans cette affaire, il avait été arrêté en 2017 à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle à la demande des autorités burkinabè. Après plusieurs années de batailles judiciaires, la justice française avait donné son feu vert pour son extradition. Cependant, en août 2021, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait suspendu cette décision, invoquant des risques liés à un procès inéquitable au Burkina Faso.

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En décembre 2023, la France a annulé le décret autorisant son extradition, probablement en raison des tensions diplomatiques croissantes avec Ouagadougou. Cette volte-face a laissé la justice burkinabè dans l’incapacité de le poursuivre.

Indésirable en France

Outre l’annulation de son extradition, François Compaoré fait face à un refus catégorique de la France de renouveler son visa. Cette décision pourrait être interprétée comme une tentative de Paris de calmer les tensions avec le Burkina Faso, qui avait récemment exigé le départ des troupes françaises de son territoire.

Bloqué à Abidjan

François Compaoré demeure désormais à Abidjan, où il soutient son frère Blaise dans un contexte familial marqué par la fragilité et l’exil. Loin de sa résidence habituelle en France, il incarne une figure de plus en plus isolée, pris entre les déboires judiciaires et les réalités géopolitiques.

Cette affaire illustre les répercussions des relations tendues entre Paris et Ouagadougou, tout en soulignant le poids des enjeux diplomatiques dans les affaires judiciaires internationales.