La Commission de l’Union africaine a vivement critiqué les dernières restrictions de voyage imposées par les États-Unis sous la présidence de Donald Trump. Cette nouvelle politique, qui bloque de fait presque tous les voyages vers les États-Unis en provenance de plusieurs pays, dont six pays africains, a suscité des inquiétudes diplomatiques et des craintes de tensions dans les relations internationales.
Parmi les 12 pays concernés par cette mesure radicale figurent le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye et la Somalie. Parmi les autres pays non africains figurant sur la liste figurent l’Afghanistan, le Myanmar, Haïti, l’Iran, le Soudan et le Yémen. Outre les interdictions totales, une restriction partielle a été imposée aux citoyens de sept autres pays, tels que le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela, limitant ainsi leur accès à certains types de visas.
L’Union Africaine exhorte les États-Unis à préserver des décennies de coopération entre les États-Unis et l’Afrique
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Dans une déclaration mesurée mais ferme, l’UA a reconnu le droit de tout État souverain à protéger ses frontières et à assurer sa sécurité nationale. Cependant, la Commission s’est dite préoccupée par le risque que de telles mesures radicales compromettent le partenariat stratégique de longue date entre les États-Unis et l’Afrique.
« La Commission demeure préoccupée par l’impact négatif potentiel de telles mesures sur les relations interpersonnelles, les échanges éducatifs, les échanges commerciaux et, plus largement, les relations diplomatiques », a déclaré l’UA. Elle a souligné que la relation entre l’Afrique et les États-Unis a toujours été une relation de collaboration, avec des objectifs communs de promotion de la paix, du développement économique et de la stabilité mondiale.
Appel au dialogue et à la transparence de Washington
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L’Union africaine a appelé l’administration Trump à adopter une approche plus consultative et transparente dans ses décisions de politique étrangère, en particulier celles qui concernent plusieurs pays africains. Elle a exhorté les États-Unis à engager un dialogue constructif avec les pays concernés, à clarifier les raisons des restrictions de voyage et à collaborer pour résoudre toute préoccupation sécuritaire ou diplomatique sous-jacente.
« La Commission de l’Union africaine appelle respectueusement l’administration américaine à envisager une approche plus consultative », a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité de la communication et de la coopération plutôt que des actions unilatérales.
Malgré les tensions créées par l’interdiction de voyager, l’UA a clairement indiqué qu’elle restait ouverte au dialogue et qu’elle était disposée à jouer un rôle constructif pour favoriser la compréhension. La Commission a réitéré sa volonté de soutenir les initiatives susceptibles de contribuer à résoudre la situation et à renforcer les liens entre le continent africain et les États-Unis.