Une crise sanitaire de grande envergure se dessine en Afrique avec la propagation alarmante d’une nouvelle souche de Mpox, précédemment connue sous le nom de variole du singe. Depuis janvier 2022, le continent a enregistré 38 465 cas de cette maladie dans 16 pays, entraînant 1 456 décès, selon les données récentes publiées par l’agence de santé Africa CDC. L’année 2024, en particulier, a vu une augmentation vertigineuse de 160 % des cas par rapport à la même période de l’année précédente, tandis que le nombre de décès a bondi de 19 %.
Face à cette situation, l’Africa CDC a tiré la sonnette d’alarme en élevant son niveau d’alerte au maximum et en appelant à une action immédiate pour stopper la propagation du virus. L’agence a révélé que le Mpox a désormais franchi les frontières africaines, touchant des milliers de personnes à travers le continent, et menaçant de devenir une épidémie d’envergure mondiale.
Lire aussi : Top 40 mondial 2023 : Trois pays africains se distinguent dans les exportations de services
La gravité de la situation a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à organiser une réunion d’experts ce mercredi pour discuter de la possibilité de déclarer une urgence sanitaire internationale en réponse à l’expansion du Mpox. Selon l’OMS, plus de 14 000 cas et 524 décès ont été recensés cette année, des chiffres qui dépassent déjà ceux de l’année dernière, soulignant l’accélération inquiétante de la propagation du virus.
Le Congo se trouve au cœur de cette crise, avec plus de 96 % des cas et des décès mondiaux concentrés dans ce seul pays. Les scientifiques redoutent qu’une nouvelle variante du Mpox, encore plus transmissible, émerge dans cette région, aggravant la situation sanitaire et augmentant les risques de propagation à travers le continent et au-delà.
La communauté internationale est désormais confrontée à un défi de taille pour endiguer cette maladie et éviter qu’elle ne se transforme en une nouvelle pandémie. Le temps presse pour agir et renforcer les mesures de prévention, de surveillance et de traitement afin de protéger les populations vulnérables et empêcher le Mpox de se répandre davantage.