Le Maroc renforce son influence sur la scène sécuritaire mondiale avec l’élection de Mohamed Dkhissi, candidat de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), au poste de vice-président d’Interpol. Cette nomination, qui place Dkhissi parmi les trois vice-présidents de l’organisation, intervient dans un contexte où le Maroc s’affirme comme un acteur clé de la coopération sécuritaire. La candidature de Dkhissi a largement surpassé celles d’autres candidats notables, notamment la commissaire béninoise Innocentia Apovo Monteiro et l’inspectrice namibienne Anne-Marie Nainda.
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Le parcours de Mohamed Dkhissi est exemplaire et riche en responsabilités stratégiques. Né à Oujda en 1967, il a su gravir les échelons au sein de la DGSN depuis son recrutement en tant qu’officier. Spécialisé dans les crimes économiques et financiers, il a mené des enquêtes dans des zones critiques comme Fès, Salé, Nador, et Marrakech. Sa rigueur et sa connaissance des réseaux criminels lui valent d’être nommé à la tête de la Direction centrale de la police judiciaire en 2016, une position où il coordonne des opérations d’envergure nationale contre les réseaux de drogue, la grande criminalité et le terrorisme.
Dkhissi est également chef du Bureau national d’Interpol au Maroc, facilitant la capture de criminels recherchés à l’international. Ses opérations, souvent qualifiées de « commando », permettent l’arrestation de figures criminelles aux aéroports du Royaume, consolidant la réputation de l’antenne marocaine d’Interpol comme l’une des plus performantes.
L’élection de Mohamed Dkhissi en tant que vice-président d’Interpol témoigne de son expertise, mais aussi de la stratégie du Royaume pour asseoir son rôle dans la sécurité globale. Cette nomination préfigure la tenue de l’Assemblée générale d’Interpol en 2025 à Marrakech, un événement organisé sous l’impulsion d’Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGSN, et qui confirmera l’engagement marocain dans la lutte contre la criminalité transnationale.