Au Nigeria, une grève illimitée a débuté le 3 juin, menée par les principaux syndicats pour exiger une augmentation de salaire face à une crise du coût de la vie sans précédent. Les réformes économiques du président Bola Tinubu, dont l’élimination des subventions sur les carburants, ont provoqué une inflation record, atteignant des niveaux jamais vus depuis 28 ans. En réponse, les travailleurs ont paralysé le réseau électrique national, notamment en évacuant les opérateurs d’une station de transmission clé, et empêchant les efforts de rétablissement de l’électricité, selon la Transmission Company of Nigeria.
La grève s’est également manifestée par l’absence des fonctionnaires de leurs postes, la fermeture des bureaux, y compris dans les aéroports d’Abuja et de Lagos. L’association des travailleurs de l’aviation a ordonné à ses membres de rester à l’écart « jusqu’à nouvel ordre ». Le Nigerian Labour Congress a dénoncé sur X le salaire actuel comme étant un « salaire de famine », exigeant un revenu mensuel décent.
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Les syndicats demandent que le salaire minimum mensuel, actuellement de 30 000 nairas (20 dollars), soit augmenté à près de 500 000 nairas (336 dollars). En réponse, le gouvernement propose 60 000 nairas (40 dollars). Selon le ministre de l’Information Mohammed Idris, satisfaire cette demande ferait grimper la masse salariale du gouvernement de 6,3 milliards de dollars, risquant de « déstabiliser l’économie ».
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Commandez MaintenantDepuis que le président Tinubu a supprimé les subventions aux carburants dès le début de son mandat en mai de l’année précédente, le prix de l’essence a plus que doublé, entraînant une flambée des coûts des transports publics et des produits de première nécessité. De plus, la dévaluation du naira, visant à attirer les investissements étrangers, a encore accentué la hausse des prix des biens essentiels dans un pays de plus de 210 millions d’habitants, largement dépendant des importations.
Cette grève illimitée illustre la profonde frustration des travailleurs nigérians face à une situation économique de plus en plus difficile et à des réformes gouvernementales qui, selon eux, exacerbent leur précarité au lieu de l’atténuer.