Au Mali, le mécontentement syndical s’intensifie suite à l’incarcération de Hamadoun Bah, Secrétaire général du Syndicat des banques et assurances (Synabef) et numéro deux de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Arrêté le 5 juin 2024, Hamadoun Bah a déclenché une vague de grèves et de manifestations qui secouent le pays.
Le Synabef a initialement lancé trois jours de grève largement suivis la semaine dernière. Ce mouvement s’est transformé en une grève illimitée, exigeant la libération de leur leader. La situation s’est encore compliquée avec l’arrestation du journaliste malien Yeri Bocoum le 8 juin, après qu’il ait couvert une manifestation de l’opposition, ajoutant à la tension.
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Le 10 juin 2024, les secteurs des banques, des assurances, des établissements financiers et des stations essence sont paralysés par la grève. Bien que certaines stations-service restent ouvertes, évitant une pénurie de carburant, les usagers et l’économie nationale subissent les effets de ce mouvement social. Divers syndicats, représentant les secteurs des transports, des collectivités territoriales, des postes et télécommunications, de la métallurgie, de la construction, des mines et de l’énergie, ont exprimé leur soutien. Sans rejoindre la grève pour l’instant, ils dénoncent une attaque contre la liberté syndicale.
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Commandez MaintenantHamadoun Bah a été emprisonné pour « faux et usage de faux » dans une affaire de rivalité syndicale interne. Cependant, le plaignant a retiré sa plainte, espérant apaiser la situation. Malgré ce retrait, Hamadoun Bah reste en détention, car le ministère public poursuit l’affaire. Ce maintien en détention est perçu par beaucoup comme une répression des activités militantes de Bah, notamment ses critiques sur la corruption au sein de la justice malienne.
Cette affaire, qui fait les gros titres de la presse nationale depuis cinq jours, a exacerbé les tensions entre les syndicats et les autorités de transition. Les syndicats voient dans l’arrestation de Bah une tentative de museler le mouvement syndical et de dissuader les critiques contre le gouvernement.
La mobilisation des syndicats et l’arrestation de figures emblématiques comme Hamadoun Bah et Yeri Bocoum témoignent de l’atmosphère de contestation croissante au Mali. La situation reste tendue, avec des implications potentiellement graves pour la stabilité sociale et économique du pays. Les yeux sont désormais tournés vers les autorités de transition pour voir comment elles géreront cette crise et répondront aux revendications syndicales.