Le tribunal de Conakry a rendu un verdict marquant ce mercredi, déclarant Moussa Dadis Camara coupable de crimes contre l’humanité. L’ancien chef de la junte guinéenne était jugé pour son rôle dans le massacre du 28 septembre 2009, un épisode sombre de l’histoire du pays.
À la tête du Comité national pour la démocratie et le développement, Moussa Dadis Camara avait pris le pouvoir en Guinée à la suite d’un coup d’État le 23 décembre 2008, dirigeant le pays jusqu’au 3 décembre 2009. Son régime est tristement célèbre pour la violente répression d’un rassemblement de l’opposition à Conakry, où au moins 156 personnes furent tuées, des centaines blessées et 109 femmes violées, selon une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies.
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En plus de Moussa Dadis Camara, plusieurs autres responsables militaires et gouvernementaux ont également été reconnus coupables de crimes contre l’humanité. Parmi eux, Moussa Tiegboro Camara, Marcel Guilavogui, Blaise Gomou, Paul Mansa Guilavogui, et Mamadou Aliou Keita ont écopé de peines allant de 10 à 20 ans de prison. Aboubacar Diakité, qui avait pris la fuite depuis son évasion de la maison centrale de Conakry en novembre 2023, a été condamné à la perpétuité. Par ailleurs, quatre accusés ont été acquittés.
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Commandez MaintenantCe verdict a été salué par Amnesty International, qui a qualifié cette décision de « verdict historique » susceptible de servir d’exemple non seulement en Guinée, mais dans le monde entier. L’organisation a souligné que cette décision pourrait aider à dissuader l’utilisation illégale d’armes à feu et l’usage excessif de la force lors de manifestations, des pratiques malheureusement courantes en Guinée.
La condamnation de Moussa Dadis Camara et des autres responsables marque une étape cruciale dans la quête de justice pour les victimes du massacre du 28 septembre 2009. Ce verdict résonne comme un avertissement pour tous ceux qui pourraient être tentés de recourir à la violence et à la répression contre des populations civiles.