Le fils du dirigeant ougandais de longue date Yoweri Museveni a annoncé samedi qu’il avait abandonné son projet de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2026, exhortant ses partisans à soutenir son père à la place.

Le président Museveni, qui dirige le pays depuis 38 ans, devrait se présenter à la réélection même s’il n’a pas encore confirmé sa candidature.

« Je voudrais annoncer que je ne serai pas sur le bulletin de vote en 2026 », a estimé Muhoozi Kainerugaba dans un message sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.

« Je soutiens pleinement le président Yoweri Museveni lors des prochaines élections », a-t-il expliqué, exhortant ses partisans à soutenir son père pour un septième mandat.

Kainerugaba, actuellement à la tête de l’armée du pays, est largement considéré comme le successeur choisi par son père, mais il est également connu pour ses commentaires très décriés ici et là. Museveni s’est excusé auprès du Kenya en 2022 après que son fils a menacé sur Twitter d’envahir le pays voisin.

L’opposition ougandaise accuse depuis longtemps Museveni de chercher à imposer une monarchie à l’Ouganda.

Museveni, 80 ans, dirige l’Ouganda depuis 1986 et a modifié la constitution à deux reprises pour prolonger son règne.

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Les militants des droits de l’homme et ses opposants politiques, dont la pop star devenue politicienne Bobi Wine, accusent depuis longtemps Museveni d’avoir utilisé les forces de sécurité pour emprisonner, intimider ou torturer les partisans de l’opposition.

Rappelons-le, Wine est arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle de 2021. Il a rejeté les résultats, dénonçant des bourrages d’urnes, des intimidations et des enlèvements de ses partisans. Museveni a répondu qu’il s’agissait du scrutin le plus équitable jamais organisé en Ouganda.