Des membres de gangs ont attaqué une petite ville du centre d’Haïti tôt jeudi, tuant plus de 20 personnes, dont des enfants, selon un groupe de défense des droits de l’homme.
Une cinquantaine d’autres personnes ont été blessées lorsque le gang du Grand Grif a incendié des maisons et des voitures dans la ville de Pont-Sondé, a déclaré Bertide Harace, porte-parole de la Commission Dialogue, Réconciliation et Sensibilisation pour la Sauvetage de l’Artibonite.
Des centaines de personnes, à pied et à moto, ont fui la zone proche et autour de l’hôpital de Saint Marc, où les blessés ont été conduits après que des rumeurs se soient répandues selon lesquelles le gang s’y dirigeait.
L’attaque de Pont-Sonde, commune de Saint-Marc, a été imputée au gang du Grand Grif.
Il opère dans la région centrale de l’Artibonite et les experts le décrivent comme l’un des gangs les plus cruels d’Haïti.
Plus tard dans la journée, Venson Françoisa, procureur du gouvernement, a dit que la police était déjà sur place et que la situation était sous contrôle.
Il a toutefois averti que « d’autres attaques pourraient survenir ».
Alors que la majeure partie de la violence des gangs se concentre dans la capitale Port-au-Prince, elle s’est propagée ces dernières années à la région de l’Artibonite.
Le Kenya au secours !
Le Kenya a volé au secours du pays. Il s’agit du premier pays à envoyer des forces dans le cadre d’un effort plus large de l’ONU pour offrir un soutien international à Haïti, qui est plongé dans le conflit et les troubles politiques depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021.
Environ 400 policiers kenyans sont présents en Haïti. Plus tôt ce mois-ci, une vingtaine de policiers et de soldats jamaïcains sont arrivés dans le pays. Mais les États-Unis et d’autres pays ont reconnu que les forces armées n’étaient pas suffisantes et manquaient de ressources pour s’attaquer aux gangs, qui contrôlent environ 80 % de la capitale, Port-au-Prince.
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