Des informations alarmantes circulent à Abidjan, faisant état d’un projet de déstabilisation présumé en préparation à Bamako. Selon des sources proches des services de renseignement ivoiriens, relayées par LSI Afrique, ce plan impliquerait des officiers maliens et viserait à frapper des institutions publiques ainsi que des infrastructures stratégiques en Côte d’Ivoire.

Des communications interceptées à la fin septembre 2024 révèlent également l’implication de membres influents de la junte burkinabé, ainsi que d’un activiste en lien avec le président burkinabé Ibrahim Traoré, actuellement basé aux États-Unis. Cette information soulève des inquiétudes croissantes au sein du gouvernement ivoirien, qui observe avec attention les évolutions dans les pays voisins.

Lire aussi : Sahel : Le CRR-DA exige une transition démocratique urgente

Les tensions en Afrique de l’Ouest se sont intensifiées suite à une série de coups d’État militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger, mettant en péril la stabilité de la région. La Côte d’Ivoire, acteur clé de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), se trouve dans une position de plus en plus vulnérable face aux retombées de ces crises politiques.

Jusqu’à présent, les autorités ivoiriennes n’ont pas fourni de réaction claire ou efficace face à ces révélations, mais l’ampleur de la menace est prise au sérieux. En effet, cette situation pourrait compromettre les récents efforts de rapprochement entre Abidjan et Bamako, alors que la Côte d’Ivoire cherche à maintenir un équilibre délicat dans un environnement régional incertain.

La communauté internationale et les acteurs régionaux devront surveiller de près ces développements pour prévenir toute escalade qui pourrait nuire à la paix et à la stabilité en Afrique de l’Ouest.