Les Forces Vives de Guinée (FVG) ont lancé un appel à la mobilisation générale ce mardi, exigeant la fin du régime militaire en place et la mise en place d’un gouvernement civil d’ici le 1er janvier 2025. Cette prise de position intervient dans un contexte de mécontentement croissant face à la gestion du pays par la junte militaire dirigée par Mamadi Doumbouya, accusée de trahir ses engagements envers le peuple guinéen.
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Dans un communiqué virulent, les FVG dénoncent la « trahison » du Comité National de Rassemblement pour la Démocratie (CNRD), qui avait promis un changement radical après le renversement du président Alpha Condé en septembre 2021. Selon les FVG, au lieu de rectifier les erreurs du passé, la junte a exacerbé les dérives autoritaires, avec des violations des droits humains, un contrôle accru sur la justice, et une gestion économique et sécuritaire défaillante. Le climat social, jugé « chaotique et dramatique », alimente la frustration générale, alors que les espoirs d’un retour rapide à une gouvernance civile s’étiolent.
L’un des points de friction majeurs réside dans les rumeurs grandissantes d’une possible candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle. Un tel projet serait perçu comme une violation directe des engagements de la transition, qui stipulaient qu’aucun membre du gouvernement de transition ne se présenterait aux élections. Pour les FVG, cette initiative soulignerait la volonté de la junte de s’accaparer le pouvoir de manière durable, un précédent qu’ils jugent dangereux pour la démocratie en Afrique de l’Ouest.
Face à cette situation, les FVG appellent à l’unité des forces vives du pays partis politiques, sociétés civiles et citoyens pour défendre les acquis démocratiques et exiger un retour à un régime civil, avant qu’il ne soit trop tard. La pression monte à l’approche de la date limite du 1er janvier 2025, et le futur politique de la Guinée semble incertain, la transition militaire étant de plus en plus contestée.