Depuis quelques jours, de nombreux voyageurs maliens rapportent des refus d’entrée à la frontière sénégalaise en raison de la carte d’identité nationale informatisée (NINA). Bien qu’aucune annonce officielle n’ait été faite, cette nouvelle règle a pris de court plusieurs passagers et transporteurs maliens. Lassina Dao, chauffeur de bus, a ainsi témoigné que onze de ses passagers ont été refoulés parce qu’ils ne possédaient que leur carte NINA.
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La mesure semble viser à renforcer la sécurité aux points d’entrée du Sénégal en harmonisant les contrôles frontaliers. Désormais, seuls deux documents sont acceptés pour traverser la frontière sénégalaise : la carte d’identité biométrique CEDEAO et le passeport de la CEDEAO. Les voyageurs maliens sont donc invités à se munir de l’un de ces titres pour éviter toute complication à la frontière.
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Commandez MaintenantLe Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur a précisé que cette décision, bien que mise en œuvre avec vigueur par les autorités sénégalaises, ne cible pas spécifiquement les citoyens maliens. Mohamed Lamine Bane, un représentant du conseil, a souligné qu’il s’agissait d’une application d’une règle légale sénégalaise en vigueur depuis 2023. Il a encouragé les voyageurs à se conformer aux nouvelles exigences et à obtenir la carte biométrique CEDEAO.
Cette évolution intervient dans un contexte où le Mali, le Burkina Faso et le Niger, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), sont en train de développer une carte d’identité commune et un passeport unique. Ces documents visent à renforcer l’autonomie de la région en matière de voyage, notamment après le retrait de ces pays de la CEDEAO. Cependant, ces initiatives régionales, associées aux restrictions imposées par le Sénégal, risquent de compliquer davantage les relations entre Bamako et Dakar.