Le Tchad amorce une étape décisive dans sa relation avec la France. Ce mardi 10 décembre 2024, les premiers avions de combat Mirage ont quitté N’Djamena, marquant le début du retrait des forces armées françaises, conformément à la fin de l’accord de coopération militaire entre les deux pays.

L’État-Major Général des Armées tchadiennes a confirmé cette opération, s’engageant à tenir la population informée des prochaines étapes jusqu’à l’achèvement complet du retrait. Du côté français, ce départ s’inscrit dans une dynamique de rapatriement progressif des équipements et du personnel stationnés au Tchad.

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Ce tournant s’inscrit dans une volonté affirmée de N’Djamena de renforcer sa souveraineté. « Pleine et entière », cette reprise de contrôle sur les questions de défense reflète une tendance régionale. À l’instar du Mali, du Burkina Faso et du Niger, le Tchad met fin à une coopération militaire historique avec Paris, redéfinissant ainsi les équilibres stratégiques au Sahel.

Avec environ un millier de soldats en poste, la présence française au Tchad jouait un rôle clé dans les opérations antiterroristes, notamment dans le cadre de la lutte contre les groupes armés qui déstabilisent la région. Toutefois, la résiliation des accords de défense rebat les cartes, laissant planer des incertitudes sur les modalités d’un retrait total et sur les implications pour la sécurité régionale.

Alors que ce départ marque la fin d’une ère, il ouvre aussi un nouveau chapitre pour le Tchad, déterminé à affirmer son indépendance stratégique. Une décision qui pourrait redéfinir l’avenir des alliances dans une région en quête de solutions propres à ses défis sécuritaires.