Guillaume Soro, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a récemment annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2025 lors d’une visioconférence le 31 décembre 2024. Exilé depuis six ans, il exprime une forte volonté de retourner sur la scène politique ivoirienne, affirmant que sa place est « auprès de son peuple » et non à l’étranger.

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Âgé de 52 ans, Soro a présenté un programme centré sur les laissés-pour-compte, notamment les travailleurs des filières cacao, café et huile de palme, qu’il considère comme les véritables moteurs de l’économie ivoirienne. Il dénonce les injustices sociales dont ces producteurs sont victimes et promet de rétablir un équilibre économique en augmentant leurs revenus et en développant des infrastructures adaptées. « Il est temps de rendre justice à ces femmes et hommes qui nourrissent notre nation », a-t-il déclaré, soulignant son engagement envers le monde paysan.

Soro a également remercié des dirigeants ouest-africains influents pour leur soutien, tels que le général Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré, qu’il voit comme des symboles d’une Afrique indépendante et solidaire. Concernant son exil, qu’il juge contraire à la Constitution ivoirienne, il a rassuré ses partisans sur sa santé tout en ajoutant avec humour qu’il avait perdu quelques kilos.
La présidentielle de 2025 s’annonce comme un moment crucial pour la Côte d’Ivoire, avec des figures politiques notables comme Laurent Gbagbo dans la course, bien que ce dernier soit actuellement inéligible. Pour Soro, cette élection représente une occasion unique de redéfinir le paysage politique du pays avec un programme « ambitieux et réaliste », visant à rassembler au-delà des clivages. Sa déclaration marque ainsi une étape significative non seulement pour sa carrière personnelle mais aussi pour l’avenir politique de la Côte d’Ivoire.