Le rapport récemment publié par la Cour des comptes du Sénégal continue de secouer la scène politique du pays. Ce dernier met en lumière des irrégularités financières et de gestion qui, selon le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, toucheraient des pratiques de mauvaise gestion systématique, et potentiellement des infractions pénales. Alors que plusieurs anciens responsables du régime de Macky Sall ont déjà été convoqués par la justice et interdits de quitter le territoire, l’ancien président lui-même semble désormais dans le viseur des autorités.

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Le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndjekk Sarré, a évoqué des accusations graves à l’encontre de l’ex-président, allant jusqu’à le qualifier de « chef de gang ». Selon lui, Macky Sall porte la responsabilité ultime des actes incriminés, qu’il s’agisse de fautes de gestion ou d’infractions pénales. Il affirme que l’ancien président devra rendre des comptes devant la justice.

Le rapport de la Cour des comptes, qui révèle une dette nationale atteignant 99,67 % du PIB, bien supérieure à celle annoncée sous le mandat de Sall, constitue un coup dur pour le gouvernement précédent. En outre, le déficit budgétaire pour 2023 est réévalué à 12,3 %, bien plus élevé que les chiffres avancés par les autorités de l’ancien régime. Le rapport met également en évidence une dette bancaire importante contractée en dehors du cadre budgétaire officiel.

Macky Sall, de son côté, rejette fermement ces accusations, dénonçant une « manœuvre politique » et affirmant ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, les autorités actuelles semblent déterminées à aller jusqu’au bout dans leur volonté de mettre à jour la gestion financière du pays et d’obtenir des réponses sur ces irrégularités.