Suspendu des instances de l’Union africaine à la suite du coup d’État ayant renversé Ali Bongo Ondimba en août 2023, le Gabon signe son retour sur la scène continentale. Ce mercredi 30 avril, le Conseil de paix et de sécurité de l’organisation panafricaine a levé, avec effet immédiat, les sanctions imposées au pays d’Afrique centrale. Cette décision entérine la reconnaissance du retour à l’ordre constitutionnel, matérialisé par l’élection présidentielle remportée par le général Brice Oligui Nguema.
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Plébiscité par 95 % des suffrages exprimés, selon la Cour constitutionnelle, le président de la transition gabonaise devient ainsi le premier dirigeant issu d’un pouvoir militaire à organiser un scrutin validé par la communauté africaine. Ce succès confère au Gabon une position singulière parmi les pays en transition comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger, toujours suspendus de l’UA.
« Ce retour est bien plus qu’un symbole : c’est la reconnaissance de notre engagement collectif à reconstruire notre pays dans la paix, l’ordre et la dignité », a déclaré Brice Oligui Nguema. L’annonce intervient à quelques jours de son investiture, prévue le 3 mai au stade d’Angondjé à Libreville, en présence de nombreux chefs d’État africains.
Par cette réintégration, l’Union africaine envoie un signal fort en faveur des processus de normalisation institutionnelle et de la restauration démocratique. Le Gabon, pour sa part, y voit une légitimation du nouveau pouvoir issu de la transition. Un nouveau chapitre s’ouvre donc pour le pays, qui espère désormais consolider sa stabilité politique tout en ravivant ses liens diplomatiques et économiques avec le reste du continent.