Un nouveau chapitre s’ouvre dans la coopération militaire entre Abidjan et Washington. La Côte d’Ivoire a donné son accord pour l’installation d’une base de drones militaires américains à Bouaké, dans le centre du pays, selon plusieurs sources gouvernementales citées par la presse locale.
Cette décision stratégique a été confirmée après une rencontre, le 16 mai 2025, entre le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, l’ambassadrice des États-Unis, Jessica Davis Ba, et le général Michael Langley, chef du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM). Elle marque une intensification notable de la coopération sécuritaire entre les deux nations.
Lire aussi : Sénégal : Un ex-ministre contraint au port d’un bracelet électronique
Destinée à accueillir des drones de surveillance de dernière génération, la future base aura pour mission de renforcer la collecte de renseignements, le suivi des mouvements armés et le soutien aux forces engagées contre le terrorisme dans la sous-région. Une réponse directe à la menace croissante des groupes jihadistes qui s’étendent désormais au-delà du Sahel, jusque dans les pays côtiers du Golfe de Guinée.
Alors que le site de Korhogo avait été envisagé en premier lieu, c’est finalement Bouaké qui a été retenue, en raison de considérations logistiques et de sécurité.
Pour Abidjan, ce partenariat confirme son rôle croissant dans l’architecture sécuritaire ouest-africaine. Pour Washington, il s’agit d’un positionnement stratégique au moment où les États-Unis reconfigurent leur présence dans la région, face au recul de leur influence dans le Sahel.
En plaçant Bouaké au centre de ce dispositif, les États-Unis et la Côte d’Ivoire envoient un signal clair : la lutte contre l’insécurité en Afrique de l’Ouest s’organise désormais bien au sud du Sahara.