Mali : Goïta dans le viseur des intellectuels

La tension politique s’intensifie au Mali. À la suite de la dissolution des partis politiques annoncée mi-mai par le régime militaire dirigé par le général Assimi Goïta, plusieurs formations politiques ont décidé de saisir la justice pour contester cette mesure controversée. Dans un communiqué transmis à l’AFP, elles déclarent avoir introduit des recours devant plusieurs tribunaux de Bamako ainsi qu’un dossier auprès de la Cour suprême.

Pour ces partis, la dissolution constitue une atteinte grave aux libertés fondamentales, notamment celles d’association, de réunion et de participation à la vie publique. Cette décision, selon eux, viole les garanties constitutionnelles pourtant inscrites dans la loi fondamentale malienne de 1992 et réaffirmées par la nouvelle Constitution promulguée en 2023.

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La junte a justifié cette décision radicale par une volonté de rationaliser un paysage politique jugé pléthorique, avec plus de 300 partis officiellement enregistrés. Mais pour beaucoup, il s’agit avant tout d’un verrouillage du débat démocratique. Cette dissolution fait suite à une manifestation pacifique organisée à Bamako le 3 mai, un rare moment de défiance contre le pouvoir militaire.

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La situation préoccupe aussi la société civile. Une tribune signée récemment par des intellectuels maliens dénonce une dérive autoritaire du régime et appelle à la définition urgente d’un calendrier électoral crédible. Ces voix réclament également la libération des prisonniers d’opinion et la tenue d’élections présidentielles et législatives dans les plus brefs délais.

Le régime, issu des putschs de 2020 et 2021, est de plus en plus critiqué pour son recul démocratique. Alors que le pays reste confronté à des violences jihadistes persistantes, le climat politique semble désormais sous haute tension.

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