Le 28 mai 2025, l’armée nigériane a révélé l’arrestation de 41 personnes accusées d’être impliquées dans un réseau de trafic d’armes au profit de groupes jihadistes. Parmi les interpellés figurent 18 soldats, 15 policiers mobiles, huit civils, ainsi qu’un chef traditionnel. Ce scandale secoue profondément les institutions de sécurité du pays, déjà éprouvées par une insécurité persistante dans le nord-est du territoire.
Selon le colonel Ademola Owolana, porte-parole de l’armée, certains militaires, motivés par la cupidité, détournaient des munitions issues des stocks de l’armée pour les vendre à Boko Haram et à l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces actes, s’ils sont avérés, constituent une trahison grave, sapant les efforts déployés contre l’insurrection armée qui ravage la région depuis plus d’une décennie.
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Ce réseau illustre la porosité des institutions sécuritaires et la profondeur de la crise de gouvernance dans le secteur de la défense. Selon Conflict Armament Research, 20 % des armes utilisées par les groupes armés au Sahel proviennent directement des forces régulières africaines, à la suite de détournements ou de raids sur des bases militaires.
