Donald Trump fait une fois de plus la une des journaux avec sa position ferme sur l’immigration. Selon une note du Département d’État américain qui a fuité, l’ancien président, et actuel favori républicain, envisage une nouvelle vague d’interdictions de visas visant le Ghana et 36 autres pays africains.
Cette décision, si elle est adoptée, marquerait une extension significative des restrictions de voyage de l’ère Trump, précédemment levées par le président Biden. L’ultimatum de 60 jours lancé à ces pays a déjà sonné l’alarme dans de nombreuses capitales africaines.
Pourquoi ces pays sont-ils sous surveillance ?
La note interne divulguée, prétendument approuvée par le secrétaire d’État Marco Rubio, met en lumière une combinaison de préoccupations :
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- Faiblesse des systèmes d’état civil
- Taux élevés de dépassement de la durée de validité des visas
- Coopération limitée avec les politiques d’immigration américaines
- Programmes de citoyenneté à vendre, permettant aux individus d’acquérir la nationalité par le biais d’investissements sans résider dans le pays
Plus controversé encore, le document fait vaguement référence à des « activités antisémites et antiaméricaines » qui émaneraient de certains pays figurant sur la liste, sans toutefois fournir d’exemples ni de preuves concrets.
Les pays qui se montrent disposés à rapatrier leurs ressortissants sans papiers ou acceptent de servir de « pays tiers sûr » pour les demandeurs d’asile pourraient être exemptés des sanctions imminentes.
L’Afrique au cœur de la tempête de Donald Trump
Parmi les 25 pays africains figurant sur la liste figurent notamment :
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Le Ghana, le Nigéria, le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Angola, le Libéria, le Burkina Faso, le Zimbabwe, l’Ouganda, la Tanzanie et la République démocratique du Congo. L’interdiction pourrait également s’étendre aux pays d’Asie centrale, des Caraïbes et du Pacifique.
Cette proposition radicale fait suite à l’annonce faite par Trump le 4 juin d’interdire les voyages en provenance de 12 pays, dont l’Afghanistan, la Libye et l’Iran, et d’imposer des restrictions partielles à huit autres. Cette mesure fait suite à un décret signé le jour de son retour au pouvoir, visant à renforcer les protocoles de sécurité nationale.