Nouvellement élu à la tête du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye est reparti de son premier sommet des chefs d’États de la CEDEAO avec une casquette de facilitateur. Il devra notamment essayer de faire revenir les pays de l’AES (Alliance des États du Sahel) au dialogue.
Bassirou Diomaye Faye en facilitateur confiant
Ce 6 juillet 2024 se tenait à Niamey, le premier sommet de l’AES constitué du Mali, du Burkina-Faso et du Niger qui ont acté encore plus leur départ de la CEDEAO en se constituant en confédération. Cette décision suscite de vives inquiétudes au sein de l’organisation sous régionale qui craint désormais une désintégration.
Toutefois, les États membres ont toujours espoir de voir revenir ces trois pays qui théoriquement, font toujours partie de l’organisation, mais qui pourraient s’en retirer définitivement au 28 janvier 2025. Pour éviter que cela n’arrive, le dirigeant sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été choisi comme facilitateur par Bola Tinubu, le président nigérian en exercice de la CEDEAO.
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À l’issue du 65e sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement, celui-ci a été mandaté pour discuter avec les pays de l’AES en tant que médiateur, tout en espérant leur retour. Bassirou Diomaye Faye se veut alors déterminé et optimiste, car il ambitionne de voir la CEDEAO de nouveau réunie avec le Mali, le Burkina-Faso et le Niger en tant que membres.
« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Notre responsabilité, c’est de travailler à rapprocher les positions, à les réconcilier, à faire en sorte qu’il puisse y avoir une plage de dialogue entre l’organisation et les parties prenantes, notamment l’Alliance des États du Sahel (AES). Et j’espère que d’ici la fin du délai de préavis, qu’il y aura assez de discussions qui permettront de réconcilier les positions », a-t-il déclaré à propos de sa nouvelle mission.
Le Sénégal comme atout
Il s’agit par ailleurs d’une lourde responsabilité pour Bassirou Diomaye Faye qui est le plus jeune président de la sous-région en plus d’être nouvellement élu. Il ne compte cependant pas se défiler et compte sur la position stratégique du Sénégal dans la sous-région ouest-africaine pour mener à bien sa mission.
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« Le Sénégal est un grand pays. Pas par sa superficie, mais sur le plan des hommes qui ont incarné ses institutions. Particulièrement ceux qui ont animé sa diplomatie et qui nous ont forgé une respectabilité que nous devons préserver » a-t-il affirmé.
Il est à préciser que le président Bassirou Diomaye Faye se fera accompagner par le chef de l’Etat Togolais, Faure Gnassingbé, dans cette tâche ardue. Ce dernier est un habitué des médiations dans la sous-région où il a déjà œuvré pour des issues pacifiques.