Le 13 novembre 2024, aux alentours de 20 heures, le Général à la retraite Louis-Philippe Houndégnon a été arrêté à son domicile dans le quartier Arconville à Calavi par les forces de la police républicaine. L’intervention, qui s’est déroulée sans résistance de la part de l’ex-chef de la police, a été marquée par un dispositif de sécurité renforcé autour de la résidence avant l’interpellation. À ce jour, les autorités n’ont pas communiqué officiellement les raisons de cette arrestation, alimentant ainsi les spéculations.
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L’ex-ministre de la Sécurité, connu pour ses prises de position fermes contre le gouvernement, avait récemment critiqué publiquement la répression des opposants politiques. Dans des interviews diffusées sur Chrystal TV et Be Africa Web TV, Houndégnon s’était exprimé contre l’usage excessif de l’autorité par le régime actuel, notamment en évoquant les détentions de leaders de l’opposition comme Reckya Madougou et Joël Aïvo. Il avait ainsi affirmé que ces arrestations ne feraient qu’aggraver la résistance contre le pouvoir, en soulignant que plus le gouvernement réprimait, plus la contestation se renforçait.
Ces déclarations critiques ont provoqué un vif débat dans l’opinion publique, d’autant plus que l’ancien général a également plaidé pour un retour à une gouvernance respectueuse des droits humains, en citant les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme.
L’absence d’information officielle sur les raisons de son arrestation soulève des interrogations sur la véritable motivation des autorités. Cette arrestation inattendue marque un tournant dans la relation entre Houndégnon et le gouvernement, et l’attention de l’opinion publique est désormais tournée vers les développements de cette affaire.