Hébergement web Community Manager Annonces TogoPapel

Bénin-Niger : comment un mouvement rebelle profite du conflit d’oléoduc

Un mouvement rebelle, avec pour objectif de contribuer à la libération du président nigérien Mohamed Bazoum, a annoncé avoir mis « hors d’usage » dimanche « un important tronçon » de l’oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin.

L’oléoduc entre le bassin d’Agadem et Cotonou fait plus de 2000 kilomètres de long est au centre des attentions. Il engendre une crise sans précédent avec les deux pays voisins.

« Dans la nuit du 16 juin le Front patriotique de libération (FPL) a mis en exécution sa menace en mettant hors d’usage un important tronçon du pipeline. Le mouvement considère cette action comme un premier avertissement à la junte de Niamey ».

Cet oléoduc de près de 2.000 km doit acheminer le pétrole de l’Agadem (nord-est nigérien) vers le port de Sèmè-Kpodji au Bénin. Il est important pour les économies des deux pays, qui travaillent avec la China National Petroleum Corporation (CNPC) – société pétrolière appartenant à l’Etat chinois – et l’entreprise chinoise Wapco.

Le FLP, un mouvement créé après le renversement du président Bazoum
Mahamoud Sallah affirme qu’il souhaite l’annulation d’un « prêt de 400 millions de dollars promis aux putschistes de Niamey » par un « partenaire chinois ». « Faute de quoi toutes les installations pétrolifères seront paralysées au cours des prochaines actions », a-t-il indiqué.

Le pipeline de la discorde

Ce pipeline est venu empirer les relations entre les deux États. En effet, après le refus de réouverture de frontières côté nigérien, des tractations étaient en cours. Mais avec la crise du pétrole, ça va dans tous les sens. Le Niger estime que son pétrole est volé par le Bénin.

Le 12 juin dernier, six soldats nigériens d’une unité chargée de surveiller l’oléoduc ont été tués lors d’une attaque de « bandits armés » dans le sud, selon l’armée nigérienne. Une première.

Quoi qu’il en soit, les relations entre le Bénin et le Niger sont tendues depuis le coup d’Etat.

La goûte d’eau…

Lundi 17 juin, la justice béninoise a condamné à 18 mois de prison avec sursis trois ressortissants nigériens, arrêtés avec deux autres personnes la semaine dernière au port de Sèmè-Kpodji. Ils ont été condamnés pour « usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées ». Il faut noter qu’ils étaient cinq à être accusés d’être venus frauduleusement sur le site.

Le régime militaire nigérien a déjà coupé les vannes de l’oléoduc. La crise s’enlise.

Lire aussi : Burkina Faso : L’armée dément les rumeurs de mutineries en pleine crise sécuritaire

Voici la section des commentaires :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

vingt − sept =