Le gouvernement burkinabé a lancé un projet ambitieux visant à moderniser et à développer le réseau ferroviaire national. Ce programme, doté d’un financement de 70 milliards FCFA, comprend la fabrication et la pose de rails ainsi que la production de pièces détachées et de wagons de trains. À cet effet, une nouvelle société, FASO RAIL, sera créée avec un capital social de 10 milliards FCFA, dont 75% détenus par l’État et 25% par le secteur privé. Basée à Bobo-Dioulasso, la société verra le jour d’ici 18 mois.

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Ce projet vise à alléger la pression sur le réseau routier en favorisant un transfert modal vers le rail, ce qui devrait réduire les coûts d’entretien des routes tout en améliorant la mobilité des personnes et des marchandises. En outre, le développement d’un réseau ferroviaire interconnecté facilitera les liaisons entre les chefs-lieux de province, renforçant ainsi l’intégration territoriale du Burkina Faso.

Le développement ferroviaire est essentiel pour ce pays enclavé, qui dépend actuellement des ports de Lomé, Abidjan, et Tema pour son approvisionnement. Le Burkina Faso espère également bénéficier de la future ligne ferroviaire Burkina-Ghana, qui reliera Ouagadougou au port de Tema, un projet en cours dont le coût est estimé à plus de 3 000 milliards FCFA.

À l’heure actuelle, le réseau ferroviaire du pays est limité à environ 600 kilomètres, avec une infrastructure vieillissante gérée par des acteurs privés étrangers. Le projet FASO RAIL devrait marquer un tournant dans le développement des infrastructures ferroviaires du Burkina Faso, renforçant ainsi sa capacité à assurer son développement économique tout en améliorant l’intégration régionale.