En raison de l’évolution politique complexe au Niger, Orano, spécialiste français du combustible nucléaire, a enregistré une perte significative dans son bilan semestriel. Après avoir affiché un bénéfice de 117 millions d’euros à la même période l’année précédente, le groupe français a connu une perte de 133 millions d’euros pour le premier semestre 2024.

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Cette chute drastique est principalement attribuée à la perte de son permis d’exploitation de la mine d’Imouraren, survenue en juin 2024. Cette décision du gouvernement militaire nigérien a eu un impact sévère sur les finances d’Orano, qui a dû procéder à des provisions et dépréciations évaluées à près de 200 millions d’euros. Cette somme comprend 69 millions d’euros pour la perte d’Imouraren et 105 millions pour la filiale Somaïr, l’unique mine que le groupe détient encore au Niger avec une participation de 63 %.

Le retrait du permis d’Imouraren, une mine d’uranium importante, a entraîné un arrêt quasi total des activités d’Orano dans le pays, accentuant les difficultés financières de l’entreprise. Malgré ces défis, le groupe tente de rassurer ses clients en mettant en avant la diversité de ses sources d’approvisionnement. Nicolas Maes, Directeur général d’Orano, a affirmé que le groupe reste optimiste, soulignant une orientation favorable du marché nucléaire et la poursuite de son désendettement tout en accélérant son programme d’investissements.

La situation difficile d’Orano au Niger reflète les tensions croissantes dans la région et les impacts directs sur les entreprises opérant dans des environnements géopolitiques instables. Le groupe français doit naviguer dans un contexte complexe tout en cherchant à stabiliser ses opérations et à garantir la continuité de ses activités à l’échelle mondiale.