L’année 2024 a vu une résurgence alarmante du choléra dans la région africaine, touchant 14 pays, dont l’Afrique du Sud, le Burundi, le Cameroun, les Comores, l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda, la République démocratique du Congo (RDC), la République-Unie de Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. Parmi eux, les Comores, la RDC et l’Éthiopie sont actuellement plongés dans une crise aiguë.

La sous-région orientale de l’Afrique, en pleine saison des pluies, est particulièrement affectée. Le phénomène climatique El Niño a exacerbé la situation, entraînant à la fois des sécheresses sévères en Zambie et au Zimbabwe, et des précipitations excessives causant inondations et glissements de terrain au Kenya et en Tanzanie. Ces conditions extrêmes favorisent la propagation du choléra, augmentant le risque de flambées dans des zones auparavant épargnées ou où l’épidémie avait été maîtrisée.

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Face à cette menace, les autorités sanitaires des États membres sont appelées à renforcer leur préparation. Cela inclut une surveillance accrue, des mesures préventives intensifiées au sein des communautés et une attention particulière aux points de passage frontaliers pour limiter la transmission transfrontalière.

Les chiffres sont préoccupants. Depuis le début de l’année jusqu’au 31 mai 2024, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a enregistré 94 973 cas de choléra et 1 618 décès, affichant un taux de létalité de 1,7 %. Les Comores, la RDC, l’Éthiopie, la Zambie et le Zimbabwe représentent à eux seuls 86,5 % des cas et 94,6 % des décès. Notamment, les Comores ont signalé une épidémie en février 2024, liée à l’arrivée d’un passager infecté à Moroni.

Le mois de mai a été particulièrement sombre, avec onze pays rapportant 13 247 nouveaux cas et 126 décès. Depuis le début de l’année 2022, le continent a cumulé 381 392 cas de choléra et 6 733 décès, la RDC, l’Éthiopie, le Malawi, le Mozambique et le Zimbabwe représentant la majorité de ces chiffres.

La transmission active du choléra dans 13 pays souligne l’urgence d’une réponse coordonnée et robuste. Alors que les défis climatiques persistent, la lutte contre cette épidémie nécessite une mobilisation sans précédent pour protéger les populations vulnérables et contenir la propagation de la maladie.