En Côte d’Ivoire, l’Assemblée nationale a approuvé, le jeudi 6 juin, un projet de loi portant sur la répression du terrorisme et le blanchiment de capitaux. Cette législation, bien que cruciale pour la sécurité nationale, a suscité une vive controverse au sein de l’opposition.
Le projet de loi, qui modifie le Code pénal, prévoit des peines complémentaires pour des infractions graves telles que le blanchiment de capitaux et le terrorisme. Son adoption a été obtenue avec une majorité de 124 députés, mais 72 députés de l’opposition ont voté contre, s’inquiétant d’une atteinte à la liberté d’opinion.
Lire aussi : Trois candidats en lice pour la mairie de Ziguinchor après la démission d’Ousmane Sonko
L’opposition critique particulièrement l’article 185, qui vise toute personne faisant « l’apologie des crimes ou lançant des appels au public pour désapprouver l’autorité et provoquer la solidarité avec un ou plusieurs condamnés ». Hubert Oulaye, président du groupe parlementaire du PPA-CI, dénonce cette disposition comme excessive et estime qu’elle remet en cause la liberté d’expression, y voyant une tentative de museler l’opposition à l’approche des élections présidentielles.
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantAbdoulaye Ben Meïté, député du RHDP, tempère les critiques en rappelant que cet article existe depuis 1981 et n’a été que simplifié sans modification de fond. Il accuse l’opposition de vouloir exclure les politiques de cette disposition légale.
Le texte doit encore passer l’étape de l’adoption par le Sénat, et l’opposition envisage de saisir le Conseil Constitutionnel pour contester sa validité.