Le 11 avril 2025, Laurent Gbagbo a provoqué un séisme politique en annonçant le retrait du Parti des Peuples Africains- Côte d’Ivoire (PPA-CI) de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Pour l’ancien chef de l’État, l’institution chargée de superviser les élections a trahi sa mission en devenant un simple bras armé du régime en place.

Dans une déclaration sans détour, Gbagbo accuse la CEI d’avoir renoncé à toute impartialité. Il pointe du doigt des manœuvres visant à exclure des candidats de l’opposition, le refus répété d’auditer une liste électorale jugée irrégulière, et l’imposition de règles contraires au Code électoral. Autant de signaux d’alarme, selon lui, qui rappellent les dérives ayant conduit à la crise post-électorale de 2010-2011.

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« La CEI a trahi la démocratie », martèle-t-il. Pour Gbagbo, il n’est plus question de faire semblant de croire à un processus transparent. En se retirant de cette institution, le PPA-CI entend non seulement dénoncer les pratiques actuelles, mais aussi exiger un véritable dialogue politique.

L’ancien président appelle à une concertation urgente entre le gouvernement, les partis d’opposition et la société civile pour poser les bases d’élections crédibles et apaisées. À quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, cette initiative vise à prévenir une nouvelle crise électorale.

Ce retrait marque un tournant décisif dans la préparation du scrutin. Alors que la méfiance grandit envers les institutions, la sortie de Gbagbo sonne comme un avertissement : sans changement profond, la paix en Côte d’Ivoire pourrait à nouveau vaciller.