Entre 2015 et 2018, la Cour des comptes a découvert que certains agents de l’administration ont bénéficié de paiements doubles ou répétés de leur salaire. Cette information a été mise en lumière par le journal Libération le lundi 3 juin, qui a interviewé Charles Émile Abdou Ciss, alors directeur de la Solde au moment des faits. Selon lui, ce dysfonctionnement a touché divers corps de l’administration, notamment les ministres, les militaires, les policiers, les gendarmes et les médecins.

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Fait surprenant, même l’ancien Président Macky Sall figurait parmi les bénéficiaires de ce système erroné de paiement des salaires. Charles Émile Abdou Ciss a assuré que tous les bénéficiaires, y compris l’ancien Président, ont remboursé les montants perçus indûment. Il affirme que des ordres de recettes ont été envoyés et que les sommes dues ont été restituées jusqu’au dernier centime.

Le haut fonctionnaire insiste sur le fait qu’aucune autorité n’a été épargnée dans cette opération de remboursement. Pour lui, il était impératif de restituer cet argent public, car les bénéficiaires de ces paiements injustifiés n’avaient aucun droit à ces sommes au détriment de la population. Ces révélations mettent en évidence les failles du système de paiement des salaires au sein de l’État et soulignent l’importance d’une gestion rigoureuse et transparente des fonds publics pour éviter de tels abus.

Cette affaire rappelle l’importance de la surveillance et de l’audit des dépenses publiques pour assurer une gestion financière saine et équitable. Elle montre également que, malgré les dysfonctionnements, des mesures correctives peuvent être prises pour remédier aux erreurs et garantir l’intégrité du système financier de l’État.