En Tunisie, l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre 2024 prend une tournure dramatique. Lundi, l’autorité électorale a validé la candidature de trois prétendants : le président sortant Kais Saied, l’homme d’affaires Ayachi Zammel, et Zouhair Maghzaoui, ancien député panarabe de gauche. Cependant, la course a été marquée par l’arrestation rapide de Zammel, accusé de falsification de signatures d’électeurs inscrits.

Ayachi Zammel, qui dirige un petit parti pro-affaires, a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur ces allégations. Cette arrestation survient alors que le trésorier de l’ancien parti de Zammel avait déjà été arrêté le mois dernier pour des accusations similaires, ajoutant une dimension supplémentaire de scandale à cette campagne électorale.

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Avec seulement trois candidats en lice après un initial de 17, la présidentielle tunisienne de cette année reflète une situation politique complexe. La Tunisie a connu une baisse significative de la participation politique depuis l’arrivée au pouvoir de Kais Saied en 2019, avec un taux de participation alarmant de seulement 11 % lors des élections locales de l’année dernière.

Ce climat de méfiance et de désengagement pourrait influencer le déroulement de cette élection cruciale, marquée par des accusations graves et une incertitude croissante. Les Tunisiens se préparent à une élection dans un contexte de turbulences politiques et de mécontentement général.