La scène politique française est secouée par une affaire retentissante. Marine Le Pen, figure de proue du Rassemblement national, a été reconnue coupable de détournement de fonds publics, aux côtés de huit autres eurodéputés français. Le préjudice total est estimé à 2,9 millions d’euros, une somme correspondant au financement d’assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour le parti.
Le verdict est sans appel : cinq ans de prison dont deux fermes sous bracelet électronique, une amende de 100 000 euros et, surtout, une inéligibilité immédiate de cinq ans. Ce dernier point évince de fait la députée du Pas-de-Calais de la course à la présidentielle de 2027, où elle était jusqu’ici donnée favorite.
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Louis Aliot, vice-président du parti, a également été sanctionné, avec une peine de 18 mois de prison dont six avec sursis, assortie d’une interdiction de se présenter à une élection durant trois ans. Par ailleurs, le Rassemblement national doit s’acquitter de deux millions d’euros de sanctions financières, dont un million confisqué par l’État.
