Le récent Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts, en France, a été marqué par une atmosphère tendue, exacerbée par la crise persistante entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Depuis 2023, la province du Nord Kivu est le théâtre d’un conflit armé où le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, défie le pouvoir congolais. Cette situation a engendré une guerre qui alimente les tensions régionales.

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Lors de ce sommet, les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame étaient présents, mais leurs relations se sont manifestées par un silence glacial, aucun échange de mots n’ayant eu lieu entre les deux dirigeants. Cette absence de dialogue a été d’autant plus ressentie que le discours du président français Emmanuel Macron a été jugé insatisfaisant par Kinshasa. En omettant de mentionner la crise au Nord Kivu dans son intervention, Macron a provoqué l’irritation de Tshisekedi, qui a quitté la salle en signe de protestation.

Les accusations du Rwanda envers la RDC, l’accusant de soutenir les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) un groupe armé impliqué dans le génocide des Tutsis en 1994 continuent d’envenimer la situation. Cette position a renforcé la méfiance entre les deux pays.

De plus, la présidente de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, est perçue par Kinshasa comme ayant des sympathies pour Kigali, alimentant ainsi les tensions autour de sa gestion des affaires francophones. La crise entre la RDC et le Rwanda reste donc une ombre planant sur les discussions, illustrant les défis diplomatiques qui perdurent dans la région.