L’Université du Ghana a pris des mesures fermes contre 115 étudiants à la suite d’une série d’enquêtes sur des fraudes et des fautes aux examens. Ces mesures disciplinaires, divulguées dans un communiqué officiel du Bureau du registraire daté du 16 juin 2025, constituent l’une des plus importantes mesures d’application de la loi en matière d’intégrité académique de ces dernières années.
Les sanctions, approuvées par le Conseil académique de l’Université, reposent sur des constatations révélant des violations généralisées du règlement de l’établissement. Selon le communiqué officiel, les étudiants ont été sanctionnés pour des infractions allant de l’usurpation d’identité et de la possession de documents non autorisés à l’insubordination générale.
Diverses sanctions à l’Université du Ghana : de la suspension à l’expulsion
Lire aussi : Ghana : Jane Naana Opoku-Agyemang, première femme à accéder à la vice-présidence
Les étudiants concernés ont été sanctionnés selon deux catégories principales : faute générale et irrégularités aux examens. Ces sanctions disciplinaires comprennent des suspensions de deux ans, des interdictions semestrielles, des pénalités de notes et des expulsions.
Parmi les cas les plus graves, M. Abdul-Yakini Lukman et M. Daniel Ansah ont été suspendus pour deux années universitaires pour « trouble à l’ordre public et non-respect des directives des autorités universitaires ». Leurs suspensions sont rétroactives à compter des années universitaires 2023/2024 et 2024/2025, conformément à l’article 42(1)(a) des Statuts de l’Université du Ghana de 2011.
Usurpation d’identité, billets de banque en contrebande et dispositifs de triche
La fraude aux examens était la principale catégorie d’infractions. Plusieurs étudiants ont été expulsés sans préavis, dont M. Christian Owusu Yeboah et Mme Linda Attah Lambongyi, tous deux reconnus coupables d’usurpation d’identité pendant les examens.
Lire aussi :Les 10 meilleures universités d’Afrique subsaharienne en 2024
D’autres étudiants, comme M. Ramsey Akoto Junior, ont reçu la note Z après avoir été surpris en train de retirer des cahiers de réponses officiels des salles d’examen. Des étudiants ont également été sanctionnés pour utilisation ou possession de matériel non autorisé, notamment de téléphones portables et de notes manuscrites. M. Eugene Nimo Obeng a reçu la note Z et une suspension d’un semestre pour possession de matériel illicite et affichage de ses réponses à un camarade.
Dans une affaire similaire, Mme Lilian N.L. Miller a été sanctionnée d’une suspension d’un semestre et d’une note Z pour des infractions répétées impliquant des notes dissimulées pendant ses examens.
Des sanctions moins sévères, mais néanmoins significatives, ont été prononcées pour comportement irrespectueux et communication non autorisée. Mme Fatimah Iddriss et le juge Nii-Amo ont reçu des réprimandes formelles après avoir été reconnus coupables respectivement d’irrespect envers les surveillants et de conversation non autorisée pendant les examens.