Le Gabon s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire politique avec le référendum constitutionnel prévu le 16 novembre prochain. Annoncée lors d’une conférence de presse par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, la campagne débutera le 7 novembre et s’achèvera le 15 novembre. Ce scrutin, organisé dans un contexte de transition après la chute du régime d’Ali Bongo, marque un tournant pour le pays, offrant aux citoyens l’opportunité de voter pour un projet de Constitution prévoyant un passage à un régime présidentiel.
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Afin de garantir la transparence du processus, le gouvernement de transition a autorisé la présence d’observateurs internationaux, une mesure inédite par rapport aux élections générales de 2023, où la surveillance externe avait été exclue. Selon Hermann Immongault, cette ouverture s’inscrit dans la volonté du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, de renforcer la crédibilité du scrutin. Toutefois, le ministre a précisé que cette mission d’observation sera strictement encadrée par le Code électoral gabonais.
Cette décision, saluée par les organisations non gouvernementales locales, vise à tourner la page des controverses qui ont marqué les élections passées et qui ont contribué à l’effondrement de l’ancien régime. Des affiches encourageant le vote « oui » fleurissent déjà dans les rues de Libreville, signalant l’importance accordée à cette consultation populaire.
Le 16 novembre, les Gabonais choisiront entre un bulletin vert, pour approuver la nouvelle Constitution, et un bulletin rouge, pour la rejeter. Au cœur du projet : la transformation du système semi-parlementaire actuel en un régime présidentiel, qui pourrait remodeler l’organisation politique du Gabon.