Le Gabon s’engage dans une campagne électorale en vue du référendum constitutionnel prévu le 16 novembre prochain. Ce jeudi 7 novembre, la campagne a officiellement démarré sur l’ensemble du territoire, avec pour enjeu de taille l’adoption d’une nouvelle constitution proposée par les autorités de transition. Ce texte fondateur vise à instaurer un régime présidentiel dans lequel le mandat du chef de l’État serait limité à sept ans, renouvelable une seule fois.
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Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a solennellement appelé les citoyens à participer massivement à cette élection. « Gabonaises, Gabonais, je vous appelle à participer massivement à ce référendum, car notre seul ennemi est l’abstention », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la mobilisation populaire pour légitimer ce processus de réforme. Cette consultation populaire constitue une étape significative pour les militaires au pouvoir, désireux de reconstruire le pays après le coup d’État du 30 août 2023.
Cependant, ce projet de constitution suscite des débats vifs au sein de la population et divise les forces politiques. Si certains voient dans cette réforme l’opportunité de refonder le Gabon et de renforcer les institutions, d’autres dénoncent ce qu’ils considèrent comme une concentration excessive du pouvoir présidentiel. Plusieurs partis d’opposition se montrent sceptiques et encouragent les Gabonais à voter non, remettant en question la promesse d’un « nouvel État » faite par le gouvernement de transition.
Le référendum s’annonce ainsi comme un véritable baromètre de l’adhésion populaire aux réformes entreprises par les autorités militaires. L’issue de ce scrutin pourrait bien déterminer l’avenir politique du Gabon et offrir un premier verdict sur la feuille de route proposée par le régime en place.