Près de 11 mois après le coup d’État du 30 août, les appels à la candidature de Brice Oligui Nguema, président de la Transition, se multiplient en vue de la présidentielle prévue pour 2025. Bien que le général n’ait pas encore officialisé sa candidature, son engagement actif sur le terrain laisse présager une possible participation à l’élection présidentielle pour clore la période de transition. L’opinion publique et plusieurs figures politiques, dont Alexandre Barro Chambrier, vice-Premier ministre et président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), soutiennent cette éventualité.
La charte de la transition, récemment adoptée, permet à Brice Oligui Nguema de se présenter, contrairement aux autres membres du gouvernement de transition. Lors d’un meeting, Alexandre Barro Chambrier a annoncé qu’il ne se porterait pas candidat et qu’il soutiendrait le général en cas de candidature. « Si le président Brice Clotaire Oligui Nguema est candidat, alors notre parti, toutes les forces autour de nous, soutiendrons cette candidature et nous ne présenterons pas de candidat, » a-t-il déclaré.
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La position d’Alexandre Barro Chambrier, reconnu comme un des principaux opposants à Ali Bongo, souligne un besoin urgent de moderniser le pays. « Notre pays a pris trop de retard. Brice Clotaire Oligui Nguema a démontré en très peu de temps sa détermination à doter le pays d’infrastructures de base. Tout le monde ne peut pas être président, » a-t-il ajouté.
Cette montée des appels à la candidature de Brice Oligui Nguema démontre une volonté de stabilité et de continuité après le coup d’État de 2023. Toutefois, cela pourrait également susciter des tensions et des critiques sur la transparence du processus électoral. Le soutien de figures politiques comme Alexandre Barro Chambrier reflète un pragmatisme face aux réalités politiques actuelles. Il reste à voir si cette consolidation du pouvoir autour du général sera perçue comme une garantie de progrès ou comme une manœuvre politique exclusive.
L’avenir politique du Gabon dépendra de la manière dont ces dynamiques seront équilibrées dans les mois à venir. La transition vers les élections de 2025 sera un test crucial pour la stabilité et le développement futur du pays.